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Sunday, August 18, 2019

Pathfinder 2 à Freeport: une partie de jeu



Pathfinder 2 à Freeport !


Une session de jeu avec deux joueurs.

Notre groupe dans l’Indre (Vendoeuvres, entre Châteauroux et Tours) a fait sa première partie de PF2 hier soir, à peine deux semaines après la sortie du jeu en début du mois. J’ai fait le maître du jeu, comme je suis le seul qui possède déjà les livres, et seulement deux joueurs ont pu se libérer du travail. Néanmoins, bien qu’une partie avec deux joueurs peut être considéré comme limite, et franchement dangereux, nous nous sommes bien amusés.

Mes deux amis, L. et C., ont joué avec moi depuis plus de dix ans. D’abord nous avons joué à D&D 3.5, et nous nous sommes mis à Pathfinder tardivement, des années après sa sortie. Nous avons joué la campagne de l’Eveil des Seigneurs de Runes, et nous en avons fait un peu plus de la moitié après quatre années de jeux mensuels, avec quelques autres joueurs par ci, par là. Décembre dernier nous avions commencé une campagne maison autour du thème des pirates, en se passant le rôle du maître du jeu tous les deux à trois séances. Tout cela se déroulait très bien, et en neuf mois nous avions pu faire une dizaine de séances pour atteindre le 3e niveau.

Toujours est-il que c’était avec une certaine mesure de trépidation que j’ai suggéré à mes amis que nous passions tout de suite à PF2. J’avais passé deux semaines à lire les règles et à participer aux forums Paizo afin d’éclaircir mes questions sur certains points des règles, mais j’étais inquiet que mes joueurs soient déçus à l’idée d’abandonner leurs chers personnages. Heureusement, ils avaient plutôt hâte de tester le nouveau système de jeu, comme moi, alors à trois nous nous y sommes mis.

La création des personnages

C. a décidé de faire un personnage Elfe druide nommé Eraklesias. Il avait lu un peu les règles en ligne sur 2e.aonprd.com,  et il était fin prêt à remplir sa feuille de personnage. Il a choisi « Woodland Elf ancestry» (Ascendance Elfe des Bois) avec le don « Elven Weapon Familiarity » pour élargir son choix d’armes au-delà des armes simples d’un druide. Il a poursuivi avec « Animal Whisperer background » (Celui qui chuchote à l’oreille des animaux) afin d’accentuer le feeling d’un druide, et quand il est passé aux détails de classe, il a choisi « Animal focus » (focalisation sur les animaux) comme ordre de druide, afin d’avoir accès à un compagnon animal. Etant donné le peu de temps dont nous disposions pour cette première séance, il a remis à plus tard les détails de son compagnon animal, et après un court passage par le chapitre sur l’équipement, il était prêt à jouer.

L. n’était pas du tout sûr de la sorte de personnage qu’il voulait incarner. Il avait toujours évité les lanceurs de sorts, qu’il considérait comme trop compliqués, et sachant qu’il adorait avoir tout plein de compétences, j’ai suggéré qu’il fasse un roublard (« Rogue »). Il a décidé de jouer un roublard humain nommé Luciano, puisque j’avais laissé entendre que son personnage serait originaire de Pointesable, où nous avions longtemps joué l’Eveil des Seigneurs des Runes. Il a choisi les dons « Versatile Heritage » et « Natural Ambition » afin d’avoir accès à un don de classe et un don général en plus, et puis il a complété son concept de roublard en choisissant « Criminal background ». 

Puisque j’avais dit que, quel que soit l’ascendance qu’il choisisse, cela représenterait le métier de sa famille (« the family business ») que son père voulait qu’il endosse avant qu’il ne lui tourne le dos définitivement pour devenir aventurier, cela voulait dire que Luciano venait d’une lignée criminelle Czarni (la Mafia local en Varisie, pour ceux qui ne connaissent pas), ce qui mettait un peu de chair sur les os de son concept de personnage.

Poursuivant avec la classe de roublard, il a choisi le « Thief racket » (trafiquant) afin de bénéficier de cette option (la seule, je crois, à l’état actuel du jeu) qui donne la DEX aux dégâts, ainsi que les dons « Nimble Dodge » (esquive) et « Twin Feint » ( Feinte double, une sorte d’amélioration du combat à deux armes) pour voir quelle bénéfice il pouvait tirer de ce mode de combat. Lorsqu’il est arrivé au stade où il devait choisir les compétences dont il était « trained » (entrainé), il a découvert qu’il avait de l’entrainement dans presque toutes les compétences possibles, ayant mis presque autant de ses « Ability boosts » (bonus de caractéristique) en INT qu’en DEX. Il a ajouté le package d’équipement roublard standard et il était, lui aussi, prêt à jouer. Une heure environ s’était déroulée, et après un bon couscous nous nous sommes lancés dans l’aventure.

L’aventure commence à Freeport
Le dernier livre Freeport de Green Ronin

Nous avions joué depuis quelques mois dans une campagne sur le thème des pirates avec PF1, et bien que nos personnages étaient en principe en route pour Freeport, nous ne nous étions jamais arrivés, puisqu’avec le rôle du maître de jeu qui passait de main en main, chacun avait trouvé divers prétextes pour retarder notre arrivée. Alors j’ai décidé qu’avec cette aventure nous allions commencer dans la ville de Freeport afin de faire d’une pierre deux coups : nous initier à PF2 tout en commençant à explorer cette merveille de conception que constitue la ville de Freeport, de l’éditeur GreenRonin. Entre parenthèses, j’ai toujours adoré des campagnes situés dans des villes immenses, depuis ma visite à Gencon IX en 1976 quand j’ai vu pour la première fois la « City State of the Invincible Overlord » de l’éditeur Judges Guild. Alors quand au début du printemps j’ai acheté l’édition Pathfinder de « Freeport, City of Adventure » je savais que je me devais d’attirer mes joueurs dans ce milieu.


J’avais écrit un petit bout d’histoire personnel (« backstory ») pour chacun de mes deux joueurs. Luciano avait suivi le métier familial pendant quelques années, mais l’arrivée d’aventuriers en ville le laissait toujours rêveur, des étoiles dans les yeux. Un jour il a reçu une lettre de son cousin Fredegar, le priant de venir à Freeport pour travailler avec lui. Eraklesias était beaucoup plus âgé, tellement plus âgé, en fait, qu’en tant que jeune druide elfe des bois, il s’était lié d’amitié avec Rudolfo, le grand-père de Luciano. Par la suite il était resté en contact avec la famille, devenant une sorte d’ange gardien pour le jeune Czarni, Luciano. Les voilà donc partis pour Freeport.

Acte Un : « Downtime mode » (mode du temps libre)

PF2 propose trois modes de jeu : « Downtime » (mode du temps libre, entre les aventures), « Exploration » et « Encounter mode » (mode des rencontres, surtout des combats). Je voulais tester ces trois modes de jeu hier soir. Donc j’ai demandé aux deux joueurs de scruter leurs compétences afin d’en choisir une dont ils allaient se servir pour gagner leur vie quelque temps chez Fredegar, à l’Auberge de la Main Crochue.

Eraklesias a décidé d’utiliser sa compétence Nature pour travailler dans les écuries, en s’occupant des animaux, tandis que Luciano a décidé d’utiliser sa compétence « Underworld Lore » (Connaissance de la Pègre) afin de vendre de la contrebande aux clients de l’auberge, tout en travaillant sous couverture d’être serveur. Tous les deux ont échoué à leur premier jet « Earn Income » (gagner sa vie), n’encaissant que deux pièces de cuivre par jour pour la première semaine. Je leur ai dit qu’ils devaient dépenser dix pièces d’argent par semaine pour profiter d’un niveau de vie confortable, prenant leurs repas dans l’auberge et buvant quelque choppes chaque soir, mais ils ont préféré tenter leurs chances gratuitement avec l’action « Subsist » (subvenir à ses besoins). Eraklesias a eu une réussite critique avec la compétence « Survival » (Survie), retrouvant un niveau de vie confortable avec la pêche et la chasse aux alentours des quais de Freeport, en obtenant plus de dix au-dessus du DD (degré de difficulté) que j’avais fixé. Luciano, pour sa part, n’a obtenu qu’une réussite « normale », ce qui ne lui donnait droit qu’à un niveau de vie pauvre, genre clochard. 

La deuxième semaine ils ont réussi tous les deux leur jet pour gagner la vie, leur donnant droit à un gain de deux pièces d’argent par jour, et ils ont de nouveau refusé de payer de l’argent sonnant et trébuchant pour profiter d’un niveau de vie confortable. Luciano a passé une deuxième semaine vivant comme un SDF, tandis que Eraklesias a fait une nouvelle réussite critique, passant son temps libre avec d’autres pêcheurs qui lui offraient à boire et l’invitait passer un moment chez eux. Le résultat de cette opération a mis 15,4 pièces d’argent dans la poche de chacun de nos aventuriers, mais Luciano a montré qu’il ne possédait aucun sens de dignité personnelle, un trait de caractère amusant et intéressant pour un voleur roublard au passé criminel.

Acte Deux, mode des rencontres : ce qui s’est passé une nuit

Nos héros en herbe se reposaient à l’auberge lorsqu’ils ont remarqué une femme rousse en habit de marin qui est entrée suivie de trois hommes, également habillés en marin. Elle s’est dirigé droit vers une table dans le coin où était assis un vieillard qui était devenu un habitué depuis quelques semaines. Elle a sorti sa rapière et l’a menacé froidement. Une réussite en « Perception » leur a permis de l’entendre dire, « Alors, ventre jaune! Voilà le bouge dans lequel tu t’es caché! Tu ne croyais quand même pas que tu pouvais me voler sans que je ne vienne te retrouver, hein? » Il était venu le moment de calculer l’initiative.

J’aime bien commencer les parties « in media res » ou « au milieu de la chose », en demandant aux joueurs de réagir à la scène dont ils sont témoins. Eraklesias a utilisé sa perception comme initiative, mais comme Luciano était en train de vendre de la contrebande au moment où l’attaque s’est déclenchée, il a utilisé « Underworld lore » pour déterminer son initiative. La femme, un roublard pirate du 3e niveau, a agi en premier, avec une attaque critique qui a égorgé le vieillard, l’envoyant direct à la condition « Dying 2 », à peine un round ou deux avant une mort certaine. Ensuite elle lui a fait les poches pendant deux actions. Eraklesias et Luciano ont fait face à deux pirates de niveau zéro (nouvellement embauchés dans l’équipage du navire de la femme) tandis que le troisième homme, un « figher » (guerrier) de 2e niveau, a bousculé et fait reculer quelques clients de l’auberge afin de préparer une voie pour la fuite.

Eraklesias a utilisé une combinaisons de « strikes » (attaques avec son arme), de bousculades et de crocs-en-jambe pour mettre à terre ses adversaires, tandis que Luciano, très sûr de lui, a contourné ces obstacles afin de s’attaquer directement à la femme. Il a raté son jet d’attaque, et à son tour elle l’a touché avant de tenter un croc-en-jambe… sans succès! Echec critique! Et la voilà tombée dans une flaque de sang.

Luciano était persuadé qu’il tenait la victoire entre ses mains, mais il n’avait que légèrement blessé son adversaire quand elle s’est relevée et a fait une action « Long jump » (saut en longueur) qui comprend deux cases de mouvement avant de sauter à travers une table qui lui barrait la route pour atteindre l’escalier qui montait à l’étage. Son second a couvert sa fuite avant de se retirer à son tour. J’ai demandé des jets de « Recall Knowledge (Society) »  (Connaissance(Société)) de la part des deux PJs, et ils se sont souvenus qu’il y avait deux escaliers qui descendaient de l’étage par l’extérieur.

Ils ont donc choisi de laisser filer leurs adversaires et de s’occuper de panser leurs blessures. Eraklesias a utilisé des « healer ‘s tools » (outils du guérisseur) pour prodiguer 2d8 de guérison à Luciano et à lui-même, sans magie, les guérissant presque entièrement. Mais il leur restait l’énigme de la mort du vieillard et les mots prononcés par cette femme au sujet d’une carte mystérieuse volée.

Acte Trois, mode d’exploration : une enquête

Les deux héros avaient survécu à leur premier combat, sans subir trop d’inconvénients. Se servant de « Medicine » pour stabiliser et ensuite guérir l’un des pirates de niveau zéro qui était descendu à « Dying 3 », à l’orée de la mort, ils l’ont interrogé mais n’ont réussi à glaner que le nom de cette femme et l’endroit où son navire était amarré. Pour leur part, ils étaient beaucoup plus empressés à enquêter sur le vieillard mort, mais ils ont échoué à leurs tentatives de « Diplomacy (Gather Information) » pour parcourir la foule dans l’auberge à la recherche de quelqu’un qui aurait pu être témoin des allées et venues du vieillard, et puis ils ont aussi échoué à l’utilisation de « Survival (Tracking) » pour remonter sa piste jusqu’à sa demeure, à l’aide des bottes de ce dernier dont ils s’étaient accaparées. Les choses n’allaient pas bien. Au fur et à mesure qu’ils parcouraient les ruelles sombres et malodorantes de Freeport, j’ai regardé la liste des dangers que j’avais préparée, dont une meute de rats géants infectés d’une maladie immonde.

Car lorsque j’avais conçu cette partie de l’aventure, je ne savais pas encore quelles classes de personnages mes joueurs allaient choisir. Des rats géants peuvent certes constituer un vrai obstacle pour deux personnages de 1e niveau, mais ils ont le type « animal » donc c’était tout naturellement que Eraklesias a utilisé son pouvoir de druide de « Wild Empathy » (empathie sauvage) pour faire une tentative de « Diplomacy: Make an Impression » afin d’améliorer l’attitude du chef de meute. Avec une deuxième tentative « Wild Empathy » in a réussi un jet de « Diplomacy: Make a Request » pour dissuader les rats à l’attaquer.

Plus tôt dans la soirée, les PJs avaient pu entendre quelques bruits qui courraient à propos du nombre grandissant de meutes de rats géants qui s’étaient vues près des quais de Freeport la nuit tombée, ce dernier temps, et Eraklesias a eu la bonne idée de prier le rat chef de meute (qui possède la capacité « scent » pour localiser les adversaires de par leur odeur) de renifler les bottes du vieillard afin de savoir où il habitait. D’un adversaire dangereux, ces rats étaient devenus un atout majeur.

Voilà le type d’événement imprévu qui me réjouit en tant que maître du jeu. Une idée géniale, imprévue, et surtout qui vient combler un manque quand toutes les voies de réussite que j’avais prévues ont échoué.

Acte quatre : l’aventure continue

Il était tard, mais nous avons décidé de poursuivre la partie. Les divers systèmes de PF2 devenaient petit à petit plus clairs, et nous commencions à en prendre l’habitude. Luciano et Eraklesias ont fouillé la maison délabrée du vieillard mort, et ils ont trouvé plusieurs indices, dont une porte secrète qui menait aux sous-sols et aux égouts de la ville. Ils ont fait face à une mille-pattes géant (entre autres dangers) et ils ont découvert jusqu’à quel point le nouveau système pour gérer les poisons est dangereux, surtout pour un personnage dont la constitution ne dépasse pas dix et dont le jet de sauvegarde de vigueur est très faible. Luciano est passé à deux doigts de la mort et ce n’est que grâce à la réactivité de Eraklesias et à ses compétences de « Medicine » qu’il a survécu.

Nous avons mis fin à la séance de ce soir-là et mes amis sont rentrés chez eux. Nous avions bien testé les trois modes de jeu de PF2, ainsi que le système de création des personnages, le système de combat avec trois actions par round, et les conditions délétères, y compris les niveaux de la qualité mourante.

Je suis tenté de mettre en forme cette aventure et de le rendre disponible comme aventure « one shot » ou comme noyau pour une campagne maison. Il y a déjà toutes les caractéristiques des PNJs, ainsi que les conseils sur les compétences à employer, il ne faudrait qu’un petit effort d’encadrement. Si cela vous intéresse, faites-le-moi savoir, soit dans les commentaires qui suivent ce message de blog, soit sur les forums Paizo ou Pathfinder.fr (rechercher Wheldrake). Merci d’être passé par là.


Saturday, August 17, 2019

Pathfinder 2 in Freeport - a stress test


Pathfinder 2 in Freeport!


Our group played its first Pathfinder 2 (PF2) game last night, scarcely two weeks after the official release. I was drafted for DM duty, being the only one with the rulebooks in hand, and only two players were able to free themselves from work or other obligations. Yet, even though a party of two is decidedly suboptimal and dangerous, we had a great time.
My two friends L and C have been playing with me for some ten years here in central France. First we played D&D 3.5, then finally switched to Pathfinder years after its release. We played the Rise of the Runelords AP, and got a little over halfway through in four years of monthly games (with a few other players who came and went) and last December we started a pirate-themed homebrew campaign with a rotating DM chair, and that was going great. In 9 months we had some ten sessions and had reached 3rd level.

Still, it was with some trepidation that I suggested we switch right away to PF2 and start new characters. I had spent two weeks reading the rules and participating in the Paizo forums to clear up any grey areas, but I was worried that my fellow players might have become attached to their burgeoning pirate characters and would be miffed at me asking them to dump their darlings. Fortunately, they were as eager as I was to test the new game system, so the three of us had at it.

Character Creation

C decided to make an elf druid character named Eraklesias. He’d read a little online and was off to a good start. He chose Woodland Elf ancestry with the Elven Weapon Familiarity feat to give him access to more weapons than the base druid class would. He went on to choose the Animal Whisperer background, to capitalize on the druid vibe, and when he moved on to the Class section he chose the Animal focus as his druid order, so he could have an animal companion. Given our limited time for the session, he put off dealing with the animal companion for a later session, and after a quick run through the equipment section he was ready to go.

L really wasn’t sure what he wanted to make. He’d always found spellcasters too complex, and since I knew he loved being good at skills, I suggested he play a Rogue. He settled on a Human Rogue named Luciano, since I was already hinting at a character origin in Sandpoint, in Varisia, where they’d played the Rise of the Runelords campaign for so many years. He chose Versatile Heritage and Natural Ambition for an extra general feat and class feat, then went further into the Rogue vibe by choosing a Criminal background. Since I’d hinted that whatever background he chose, that would represent the family “business” that his father wanted him to follow until he turned his back on it and became an adventurer, it was now clear that he came from a long line of Czarni crime families, fleshing things out even further. Plunging into the Rogue class, he chose the Thief racket (for the DEX to damage option, the only way I’ve found to get DEX to damage in the game as it stands now) and the Nimble Dodge and Twin Feint feats, to see what cool stuff he could do dual wielding as a rogue. When he got to choosing his trained skills, he found he had nearly every skill in the game, having put most of his Ability boosts in DEX and INT. He grabbed the standard Rogue gear package and was ready to roll.

Our Starting Adventure in Freeport

We’d been playing for some months in a PF1 pirate-themed campaign, and although our characters had ostensibly been sailing towards Freeport, with our rotating DMs each coming up with new and different things, we still hadn’t arrived. So I decided we’d get this first PF2 session off to a good start by positing their arrival in Freeport. On a side note, I’ve always loved city-based campaigns, ever since the Judge’s Guild released the City State of the Invincible Overlord in 1976 at Gencon IX, so when I picked up the new Pathfinder edition of Freeport, the City of Adventure earlier that spring, I knew I had to get my players into that setting.

I wrote up a backstory for each character. Luciano had followed the family business for a few years, but had always been starry-eyed when he saw adventurers in town. One day he got a letter from his cousin Fredegar, asking Luciano to come to Freeport to work for him. Eraklesias was much older, so much older, in fact, that as a young Woodland Elf Druid, he’d befriended Rudolpho, Luciano’s grandfather, and stayed in touch, becoming something like a guardian angel for the young Czarni. So they were off for Freeport.

Act One: Downtime mode

PF2 has three modes of play: Downtime, Exploration and Encounter modes. I wanted to test all three last night. So I asked both players to look at their trained skills and choose one that they would use to Earn Income working in Fredegar’s tavern, The Crooked Hand. 

Eraklesias decided to use his skill at Nature to work in the stables, tending to animals, while Luciano decided to use Underworld Lore to provide illegal goods to tavern patrons, waiting tables as a cover. Both of them failed their first Earn Income check, earning only two copper pieces per day for the first week of work. I told them that they could pay 10 silver pieces each to have a comfortable living for the week, taking meals and drinking beer each night in Fredegar’s tavern, but they both opted to use the Subsist task to get by for free. Eraklesias critically succeeded at using the Survival skill to Subsist (rolling more than ten over the DC I’d set), earning a comfortable living for himself, fishing and hunting along Freeport’s docks. 

Luciano had an ordinary success in Society, earning him a subsistence living, like a homeless bum. The second week, they both succeeded at their earn income checks, gaining 2sp per day, and they again declined to pay for their cost of living. Luciano spent a second week living like a vagrant, while Eraklesias had another critical success for a comfortable living. The end result for the two weeks was that they both had 15.4 extra silver pieces in their pockets, and Luciano showed that he was completely lacking in personal dignity, an appropriate and interesting personality trait for a Rogue Thief Criminal.

Act Two, Encounter mode: What happened one night

Our budding heroes were lounging in the tavern when they noticed a red-haired woman in sailor’s garb walk in with three men following her and make straight for the corner table where she drew her rapier and threatened an old man who’d been a regular for the last two weeks. A successful perception check allowed them to overhear her say, “So, yellow belly! Here’s the dive where you’ve been hiding yourself. You didn’t really think that you could rob me without my coming to look for you, did you?” It was time to check initiative.

I like to start adventures “in media res” or “in the middle of the thing”, asking players to react to the scene unfolding before them. Eraklesias used his earlier perception roll for initiative, but since Luciano was working his grift, selling illegal goods to tavern patrons, he used an Underworld Lore check for initiative. The woman, a 3rd-level rogue pirate, won initiative and used her actions to critically wound the old man, sending him straight to Dying 2, scarcely a round or two from certain death, then rifled his pockets for two actions. Eraklesias and Luciano faced off against two zero-level pirates (new hires on the woman’s ship) while the third man, a 2nd-level fighter, pushed some tavern patrons around to make a quick path for escape. 

Eraklesias used a combination of strikes and trip and shove actions to overcome his lesser opponents, while Luciano, sure of himself, circled round to attack the woman. He missed his strikes, then she landed a blow before trying to trip him, only to score a critical failure and fall, slipping on the old man’s blood. 

Luciano was sure to conquer, but only managed to slightly wound the woman before she got to her feet and took the Long Jump action (at a cost of two actions), running ten feat and  successfully leaping over an intervening table on her way to a stairway that went upstairs. Her right-hand man covered her escape before withdrawing after her. I asked for Recall Knowledge (Society) checks from both PCs, and they remembered that there were two exits from the upstairs, via exterior staircases. 

They elected to let their adversaries escape while they remained behind to lick their wounds. Eraklesias used his healer’s kit and the Medicine skill to good effect, healing both of them almost completely, but they were left with the mystery of the old man’s death, and the woman’s words about a mysterious stolen map.

Act Three, Exploration mode: an investigation

Both heroes had survived their first fight, not too much worse for wear. Using Medicine to stabilize and then heal one of the zero-level pirates from Dying 3, just in the nick of time, they interrogated him, but didn’t find out much beyond the woman’s name and the dock where her ship was berthed. They were more interested in finding out about the old man, but failed their Diplomacy (Gather Information) checks to work the crowd, looking for anyone who might have witnessed his comings and goings, and then also failed their Survival (Tracking) checks to backtrack the old man after commandeering his boots. Things were not going well, and as they navigated through the twisted back alleys of the Docks district of Freeport, I decided to spring an encounter on them: a pack of giant rats carrying the dread Filth Fever disease.

However, when I’d first planned this part of the night’s adventure, I didn’t know what character classes my friends were going to choose. Giant Rats may be nasty adversaries for two 1st-level adventurers, but they have the “animal” type, so quite naturally Eraklesias used his druidic power of Wild Empathy (via a Diplomacy: Make an Impression check) to improve the pack leader’s attitude. He then used Wild Empathy again to make a Diplomacy (Make a Request) check, and also succeeded in asking the pack leader to call off the attacks.

I’d earlier planted the rumor that more and more packs of giant rats had been seen around the Docks district at night, and Ereklesias had the bright idea of asking the rat (which has “scent” listed amongst its additional senses) to sniff the old man’s boots to find out if it knew where he lived. These are the moments I live for as a DM – a clever idea leads to a solution when all the avenues I’d planned out have failed.

Act Four: the adventure continues

It was late, but we elected to keep playing. We’d already tested all three gameplay modes of the PF2 system, and were starting to get the hang of it. They searched the raggedy old house the old man had been living in, found some clues and discovered a secret trap door leading to a basement and a section of Freeport’s sewers. They faced off against a giant centipede (amongst other critters) and discovered just how dangerous PF2’s new poison system can be, especially for a character with a ten Constitution and a low Fortitude save. Luciano very nearly died, only surviving thanks to Eraklesias’ quick thinking and good Medicine skill rolls. We wrapped up the night’s session and my friends headed home. We’d given all three of PF2’s gameplay modes a good run through, not to mention the character creation process (easy as ABC!), the skill system and the combat system, all the way to deleterious conditions and Dying levels.

I’m tempted to write this homebrew adventure up and make it available as a quick-start one-shot adventure or campaign seed. I’ve got all the stat blocks and gameplay mode guidelines written out, all it would take is a bit of spit and polish. If you’re interested, let me know, either in the comments section or via PM on the Paizo PF2 forums. Look for Wheldrake. Thanks for reading.